Tissage

Tissage
SAINT-JUST-LA-PENDUE ET LE TEXTILE

L’histoire du textile a commencé avec le tissage du chanvre, et Louis xv, par ordonnance royale en date du 6 janvier 1766, crée le bureau des marques de St-Just-la-Pendue. Le coton importé dans la région engendre la création de filatures. 

Puis l’arrivée du fil de mousseline découvert et amélioré par un tararien, Georges Simonet, ouvre un nouveau débouché jusqu'à l’arrivée du tissage de la soie et des fibres synthétiques qui firent, au cours des « 30 glorieuses », les beaux jours de l’industrie textile à St-Just-la-Pendue. On comptait alors en 1960, 1200 métiers à tisser dans le village.

En 1970, les Tissages « Monard-Guyot » qui produisaient 400 000 m de tissus Tergal par mois reçurent la visite du grand couturier Pierre Cardin, ils étaient alors par l’intermédiaire d’une négociante parisienne les fournisseurs officiels de l’Elysée, de diverses ambassades et ministères à Paris.

Les Tissages « Sfate & Combier » brillaient dans un autre domaine : le tissage de la soie et leur production alimentait entre autres les ateliers des maisons de haute-couture parisienne : Chanel, Dior, Hermès, Lacroix, Lagerfeld…

D’autres unités complétaient les tissus économiques Sanjustois : les tissages André, Annet, Combe, Coquard, Mondière, Muzelle, Solvéry, ainsi qu’une multitude d’artisans ; ils participaient alors à la production locale destinée à la France, mais aussi en grande partie à l’exportation (Allemagne, U.S.A, Japon, Canada…) 

Puis vinrent les importations en provenance de pays à la main-d’œuvre peu coûteuse, 10 à 30 fois moins élevée qu’en France, s’ajoutant aux délocalisations, elles mirent à mal le textile à St Just, dans les secteurs Tarariens et Roannais.

Malgré les actions mises en place pour sauver cette activité, notamment les FADEL (Fonds d’Action pour le Développement Economique de la Loire), ce secteur d’activité est aujourd’hui sinistré comme le secteur de l’habillement.

A St-Just, seules subsistent l’entreprise de « tissages Raymond Coquard » qui continue le tissage du voile et l’entreprise « C.L.D. » (Création Ligout-Desseigne) qui confectionne sur mesure des voilages et des rideaux.    

Pour St-Just-la-Pendue qui fût un berceau du tissage, une commune qu’on ne pouvait traverser, dans les années 60, sans entendre à chaque coin de rue le bruit rythmé des métiers mécaniques, la page semble aujourd’hui définitivement tournée.